Quel est l’état du e-commerce en France ?

Le e-commerce en France représente en 2023 147 milliards €

Le e-commerce représente un chiffre affaire de 147 milliards € en 2022 ( retail + services ) avec une hausse de +13,8% / 2021 un CA équivalent aux secteurs de la construction ou de l’automobile en France souligne Marc Lolivier Président de la FEVAD ( fédération du E-commerce et de la Vente à Distance)

Comment va se dessiner le paysage de ce secteur d’activité que Forrester annonçait à 25% en 2025 en Europe , et qui pour la partie retail ( produits) en France atteint 12,5% des ventes en 2023.

Les plateformes e-commerce représenteront 70% du e-commerce mondial

La montée du e-commerce se fera par le biais des plateformes, Mc kinsey annonce  que ces dernières  représenteront 70% du e-commerce mondial dès 2025.

Les tendances  du e-commerce en France abordées au 1TO1 Monaco

Retail omnicanal, marketplace , nouvelles alliances ( celle du pure player  Rakuten et de Carrefour par exemple ), nouvelles  attentes consommateurs , seconde main, nouveaux services live shopping sur internet  …tous ces sujets et bien d’autres ont été abordés lors du One to One Monaco.

Intervenant pour la Brigade du Web avec Chan Perco sur les stratégies social media du retail et du luxe lors de cet événement dédié au professionnels du e-commerce et du retail,  j’ai pu être le témoin privilégié de plusieurs conférences et je vais tenter de vous extraire quelques tendances marquantes mais non exhaustives …

Jérôme Monange , Jonathan Chan, La Brigade du Web, 1to1 Monaco 2023

Les best practice de l’e-commerce sur les réseaux sociaux en 2023

Lors de notre conférence sur les best practice de l’e-commerce sur les réseaux sociaux nous avons retenu que 26% des internautes déclarent avoir déjà acheté sur les réseaux sociaux ( 39% pour les 35-44ans) ( étude Yougov) , et que la principale motivation des consommateurs est liée à une offre promotionnelle , Facebook est plébiscité ( 73%) , Instagram ( 26%) , Snapchat (11%) , TikTok (7%) et Pinterest (5%)

Le frein principal pour 37% des e-acheteurs est le manque de confiance quant à la saisie de leurs informations de paiement  sur les plateformes sociales.( Accenture)

Dans les nombreuses stratégies de marques retail et luxe évoquées, les stratégies de live shopping via les influenceurs connaissent un taux de transformation élevé entre 15 à 35%, alors que pour rappel le taux de transformation du e-commerce se situe entre 1% à 5%

Retrouvez les grandes lignes de notre interventions sur les stratégies e-commerce sur les réseaux sociaux dans l’article du magazine  LSA : « Social Commerce : où en sont les vente en ligne sur les réseaux sociaux ? »

Quel est le moral des e-commerçants et les perspectives 2023 ?

L’étude  Opinion Way pour LSA et la Fevad présentée en avant-première par son Président Marc Lolivier évoque les préoccupations du e-commerce , sans surprise la hausse des coûts de transport et livraison ( 76%)  enclenchée par la crise du Covid-19, et la baisse de la consommation liée au pouvoir d’achat ( 75%) sont citées en premier

Sans compter  la guerre en Ukraine qui a eu  aussi un impact important sur l’activité

pour 60% des e-commerçants .

Marc Lolivier Enquête moral des e-commerçants 1to1 Monaco

Marc Lolivier Enquête moral des e-commerçants 1to1 Monaco

Le e-commerce Français reste confiant pour 2023

Malgré ces crises  le moral reste bon pour 71% des e-commerçants et plus de 61% des décideurs envisagent une croissance de leur CA .

Face à l’inflation la majorité des e-commerçants a du recourir à une hausse des prix ( 83%) et souvent une réduction des marges (53%) . Cependant si 1 e-commerçant sur 2 avoue avoir reporté ou annulé certains investissements ce sujet reste une autre voie d’opportunités à venir.

Quelles sont les nouvelles voies d’investissement pour le e-commerce ?

Les priorités d’investissement des e-commerçants se tournent pour la premère fois majoritairement

sur la RSE (52%) ,

suivie de l’informatique ( 51% )

et de l’international ( 39%)

L’innovation fait aussi parti des projets prioritaires d’investissement du e-commerce. Les 3 sujets plébicités sont  l’intelligence atificielles, ( 90%)  suivie de ChatGPT (84%)  et la réalité virtuelle (58%)

Face à une conjoncture incertaine le e-commerce Français entend continuer se développer à l’international afin de trouver des relais de croissance ( 62%) , essentiellement en Europe

Retrouvez tous les résultats de l’étude sur : https://www.fevad.com/12eme-edition-de-lenquete-sur-le-moral-des-e-commercants-francais/

Quelle transformation business pour le retail et luxe en liens avec le  e-commerce en 2023 ?

Un  mariage business innovant entre Carrefour et Rakuten

Carrefour, Elodie Perthisot, Rakuten Fabien Versaveau , 1to1 Monaco

Carrefour, Elodie Perthisot, Rakuten Fabien Versaveau , 1to1 Monaco

 

En effet La surprise est vue de l’annonce faites conjointement par Elodie Perthusot , chief E-Commerce Data Transformation de Carrefour et Fabien Versavau PDG du pure player  Rakuten France.

Carrefour en pleine réorganisation omnicanal multiplie les initiatives. Cette  fois-ci en annonçant un mariage avec la plateforme Rakuten via la création d’un magasin digital sur la plateforme.

Cette collaboration permettra une synergie entre la visibilité de la plateforme qui touche 15 millions de visiteurs mensuels et les  14 millions de clients Carrefour possédant une carte de fidélité qui pourront intégrer le programme de fidélité de Rakuten ( RakutenR)

L’omnicanal au coeur des nouveaux parcours clients hybrides

Plusieurs témoignages convergents de marques ont souligné la nécessité de l’optimisation d’un process omnicanal fluide entre magasin physique et site e-commerce.

Du luxe au retail le sujet de l’omnicanal est identique

Le 3 ème groupe de luxe mondial Estee Lauder ( après LVMH, et Kering les 2 leaders français du luxe  mondial ) a pris la parole via Daniel Lindsay, Data-Insight & Analytics Director pour décliner les nouveaux objectifs des 17 marques  beauté , cosmétique du groupe ( DKNY, Tom Ford Parfum, La Mer etc …)

La stratégie marketing est désormais orientée autour de l’omnicanalité, le focus client, et la réponse à donner aux nouveaux usages consommateurs liés au digital qui depuis le covid-19 ont fait tomber la barrière du magasin physique.

C’est aussi pour répondre à ces nouveaux enjeux digitaux d’expérience que le groupe envisage de tester des solutions de virtual try -on pour ses marques cosmétiques.

Mais l’ objectif principal reste d’unifier l’expérience client par la création de bases de données unifiées qui vont permettre une analyse de données, plus efficiente  pour activer au mieux la complémentarité de l’ensemble des canaux , magasin, site e-commerce, réseaux sociaux etc …

intervention CEO Bambuser, 1TO1 Monaco 03/2023

De nouveaux acteurs se positionnent dans l’optique d’un parcours consommateur hybride afin de redonner plus de contact avec la marque via le e-commerce et le digital.  Et sortir d’un schéma traditionnel du parcours utilisateur qui n’a guère évolué depuis la naissance des sites e-commerce.

Ainsi la start-up Bambuser gagnante du LVMH Innovation Award 2021 5 (cf mon article sur l’expérience client du luxe de demain et de LVMH au salon Vivatech )  crée des outils en one to many comme le  live shopping , mais aussi en one to one via  des rendez-vous personnalisés etc .. pour les maisons de luxe ( Dior, Hublot, Farfetch etc …) et re-créer le lien humain avec la marque via le digital .

La face cachée du e-commerce : la logistique

Petit Bateau, les enjeux d'un OMS , 1to1 Monaco

Petit Bateau, les enjeux d’un OMS , 1to1 Monaco

Dans l’importance d’une expérience client omnicanal dépend aussi la réussite de la face cachée de l’iceberg du e-commerce la supply-chain et la logistique.

Sur ce point le témoignage de l’enseigne Petit Bateau qui a pour ambition d’atteindre 50% de ses vente 2025 en e-commerce, notamment via la mise en place d’un Order Management System ( OMS) se révèle riche d’enseignements.

En effet l’OMS permet à la marque de fluidifier l’expérience client via la gestion des stocks magasins, e-commerce, dont seconde main, et de transformer le point de vente en point de stock afin de répondre au double enjeu de rapidité mais aussi d’empreinte carbone des livraisons. En effet l’OMS permet d’optimiser automatiquement le choix du point de stockage  et donc d’envoi au plus proche de l’acheteur, et d’offrir deux nouveaux services le click and collect en 2H et le ship from store.

Les premiers résultats sontune amélioration du taux de satisfaction client , et une baisse du nombre d’articles annulés dans les commandes, et une amélioration du temps de préparation , donc un gain de rentabilité pour l’enseigne …

Quels sont les tendances des acheteurs du e-commerce en France  ?

 

Baromètre e-shopper DPD France 1to1 Monaco

Baromètre e-shopper DPD France 1to1 Monaco

Le e-commerce reste un secteur porté par les usages dévoilés par le Baromèter E-Shopper DPD dévoilé au 1to1 Monaco .

La part des e-acheteurs parmi la population totale représente 67% des français , dont 41% sont des e-acheteurs  réguliers ( 1 achat /mois )

E-acheteurs réguliers représentent une base solide pour le e-commerce en France

En effet 85% de l’ensemble des achats en ligne sont faits par des e-acheteurs réguliers

Le top 3 des biens les plus achetés en ligne depuis le debut 2023 sont

  • Mode 48%
  • Beauté &Santé 45%
  • Chaussures 43%

D’autres comportements ressortent comme une fidélité (relative)à certains sites web pour 65% des e-acheteurs , et la montéee de l’achat de seconde main pour 58% des e-acheteurs

Dans les facteurs à retenir la croyance  que l’achat en ligne permet d’économiser de l’argent ,liée à l’importance du prix

A noter la montée de l’usage des réseaux sociaux pour 55% des e-acheteurs qui associent la recherche pour un objectif d’achat , alors que 36% des font des achats directement sur les réseaux sociaux .

Un commerce devenu hybride ou l’omnicanal et l’expérience sont devenus des axes prioritaires

La conclusion pourrait ête une forme d’avertissement aux enseignes retail et à l’expérience liée au magasin, en effet 66% des e-acheteurs estiment que faire les courses en ligne est moins stressant que d’aller en magasin.

De belles voies de perspectives pour le développement de l’omnicanal et des stratégie expérientielles pour le retail, pour un commerce devenu désormais hybride, et un consommateur connecté mixant  online et offline.